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Transmissions d'un papa marin

Transmissions d'un papa marin
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29 mars 2013

Lettre ouverte au président

A l’attention de Mr le Président de la République française,
Ses collaborateurs,
Ses associés,
Ses conseillers,

Monsieur,

En ces jours de crise, au lendemain de votre intervention télévisuelle, je tenais à vous remercier d’avoir réussi à me convaincre.

Votre intervention tant critiquée et décriée par de nombreux médias partisans et par vos adversaires politiques devrait être mieux considérée pour ce qu’elle vaut réellement : elle a permis de s’assurer de notre bonne appréhension de la situation.

Comme vous monsieur, j’ai la chance de beaucoup voyager dans le cadre de mon travail, de rencontrer des personnes de différents pays et discuter avec elle, de voir que la crise dite globale touche plus particulièrement l’Europe plus que n’importe quelle autre région du monde. Rencontrer ces populations qui sont confiantes dans leur avenir fait du bien, cela donne de l’espoir.

Je crois vraiment que ces temps de crise européenne particulièrement forte nécessitent l’accession au pouvoir d’un grand homme (ou d’une grande femme) comme la France a déjà vu en passer au fil de sa grande histoire.

Monsieur le président, je voudrais humblement vous confier que je ne crois pas que vous soyez cette personne dont la France a besoin.

Grâce à votre intervention, j’acquiers la certitude que l’avenir ne sera pas français.

Grâce à votre intervention, j’acquiers la certitude que je vais devoir convaincre mes proches de quitter notre beau pays pour un avenir meilleur parce qu’à l’instar de nombreux de nos compatriotes, mes proches s’attachent encore à une certaine vision de la France.
Le temps des grandes migrations se profile de nouveau à l’horizon : Aux temps jadis, les contingents d’émigrants faisaient souvent partie des personnes les plus pauvres qui quittaient leur pays avec l’espoir d’un avenir meilleur ailleurs. En nos temps, seuls les meilleurs peuvent risquer de quitter leur pays pour tenter leur chance ailleurs.

Grâce à vous monsieur, je vais essayer de faire partie de ces gens là.

La France a creusé monsieur, mais il ne me semble plus nécessaire de creuser, le trou suffisamment large non seulement ne peut plus être comblé, mais il continue à s’agrandir tout seul par simple érosion. Le trou ? Quel trou ? En réalité, il ne s’agit pas d’un trou, mais de plusieurs: les trous dans les poches bien sur,  mais aussi les trous de mémoire, les fissures sociales, les brèches morales… La collection de trous est complète, le vide s’installe.

Face à ce phénomène, je n’ai pas confiance, je ne comprends pas ce que vous faites.

Je ne peux que constater qu’il me semble qu’en ces jours, plus aucune décision que le président de la république prend ne semble être voulue par le président. Tel une marionnette, le président de la république semble exécuter les décisions que d’autres ont prises pour lui : tantôt l’Europe, tantôt la finance, tantôt les groupes de pression de minoritaires activistes… Je vous plains monsieur de ne pouvoir exercer le pouvoir que la démocratie vous a remis, ou tout au moins ce que vous pensiez être une démocratie et qui n’est plus que le mirage d’une démocratie, un système dévoyé au nom de différents intérêts nuisant au principe même du bien commun : intérêts financiers, personnels, voire idéologiques.

C’est donc avec la gueule de bois des lendemains de fête qu’il faut se résoudre à plier bagage.

Comme vous monsieur, j’aime mon pays, j’aime la France, mais ayant la responsabilité d’une famille, je dois veiller à l’avenir de mes enfants qui sont aussi enfants de France donc d’une certaine manière aussi vos enfants. Et comme vous monsieur je subis les choix des autres sans avoir le moindre recours pour y échapper, alors j’ai honte mais il ne m’apparaît pas d’autre solution que de fuir face au gigantesque gâchis qui se prépare.


Vous remerciant pour l’attention que vous porterez à cette lettre,

                      
Un membre de la classe moyenne française sacrifiée

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4 janvier 2012

le luron

16 décembre 2011

Indignez vous... oui mais pourquoi?

Nous vivons certes une crise économique, mais nous vivons aussi une crise des repères.

Lorsque Stéphane Hessel a lancé son appel à l’indignation, il souhaitait rappeler à nos mémoires décidément trop courtes, les principes qui ont guidé le Programme du Conseil national de la Résistance (engagement politique de la société civile, primauté de l'intérêt général sur l'intérêt financier, syndicalisme, solidarité des générations, etc.), et se posant alors comme le dénonciateur d’une certaine déshumanisation de la société : existence des sans-papiers, mauvais traitement réservé à la planète, écart des richesses dans le monde etc. etc.

Tout cela parait très bien.

Toutefois, ne pourrait-on pas se reposer la question : s’indigner, oui mais pourquoi ?

Quand nous parlons d’indignation, à quoi faisons nous référence ?

Qu’est ce qui nous touche le plus au plus profond de nous même ?

L’indignation ne fait-elle pas directement référence à la dignité ?

Qu’est ce qui, dans notre monde, attaque le plus la dignité humaine ?

L’indignation ne devrait-elle pas avant tout se diriger vers ce qui déconstruit inlassablement la dignité humaine, cette dignité qui ne se voit pas, celle qui ne fait pas son show, celle qui ne fait pas de bruit ?

Certes, il faut dénoncer les affres d’une crise économique qui met à mal notre société, mais pourquoi ne devrait-on pas aussi dénoncer la crise profonde des repères qui la ronge insidieusement?

Qu’est ce qu’un homme digne?

Pourquoi accepte-t-on la lente et inaltérable déconstruction des repères entamée par les instances internationales qui nous gouvernent à la lueur des propositions de certaines minorités activistes?

Pourquoi accepte-t-on la réification de l’homme sans rien dire alors même qu’on la dénonçait avec force à la sortie d’une guerre épouvantable? 

Pourquoi accepte-t-on l’effacement de l’intérêt général au profit de l’individu sous l’effet de l’émotion ?

Pourquoi accepte-t-on l’oppression continuellement plus forte envers les plus faibles de notre société, ceux qui ne peuvent rien dire ?

Pourquoi accepte-t-on la démarche délibérément eugénique visant à éliminer les plus faibles, ceux qu’on ne veut plus voir, dans laquelle le monde s’est engagé, alors qu’il y a plus de 60 ans on révélait avec horreur ces mêmes atrocités à la face du monde ?

Pourquoi accepte-t-on la décision mondialiste de faire table rase des valeurs humaines du passé alors même que l’on sait que c’est ainsi que se sont constituées les pires idéologies ?

Pourquoi accepte-t-on la substitution des valeurs morales au profit de valeurs éthiques déshumanisées ?

Pourquoi n’accepte-t-on d’entendre et de suivre qu’une seule voix ?

Pourquoi nous semble-t-il qu’il n’y a pas de discussion, qu’il n’y a pas d’autre choix possible?

Faire appel aux valeurs d’après guerre, d’accord… mais dans quel but ?

Est-ce d’abord dans un but politique ou un but économique ?

De quoi parle-t-on ?

De valeurs certes, mais non pas de valeurs financières mais bien de vraies valeurs humaines, de valeurs pour la reconstruction de la dignité qui passent non seulement à travers un système politique mais surtout à travers le rappel de ce qu’est la dignité d’un homme : une dignité non négociable et  inaliénable, une dignité qui ne se décrète pas mais dont nous voulons croire qu’elle est totalement innée et immanente, même dans le silence absolu, même du fond de son lit, même du fond de sa prison (ou de son camp de concentration) qu’elle soit réelle ou virtuelle, même au seuil de la mort, même du fond des entrailles de sa mère, même lorsque plus personne ne veut nous voir, même lorsque plus personne ne nous considère digne !

 

30 juin 2010

la vérité de ceux d'avant

Il est de bon ton de regarder de haut l'histoire (petite ou grande) de ceux qui nous ont précédé et même parfois de vouloir refaire l'histoire à la lumière de notre état de conscience, actualisé à notre époque.

Il me vient alors 2 remarques: pour commencer, reconnaissons humblement que l'état de conscience que nous avons à l'instant "t" est pour partie le résultat des leçons de l'histoire de ceux qui nous ont précédé (consciemment et inconsciemment, individuellement et collectivement), et ensuite que le travail de tout bon historien consiste avant tout à remettre l'histoire dans son contexte avant de pouvoir essayer d'en tirer des conclusions.

 

Soit dit en passant, ces 2 points méritent tout particulièrement d'être réaffirmés dans ce monde ou on est toujours prompt à vouloir ouvrir sa bouche pour donner son avis tout de suite, un monde ou tout doit aller vite sans se soucier du temps de réflexion absolument nécessaire pour accéder à la justesse... cela se ressent particulièrement dans les relations que l'on essaie de tisser avec autrui.

 

L'histoire nous est indispensable pour vivre et prolonger l'humanité, elle nous montre ce que nous sommes et comment nous en sommes arrivés là, c'est véritablement un point départ pour continuer à évoluer.

Il est tout a fait simpliste de vouloir mépriser ce que ceux qui nous ont précédé ont fait, dit ou cru, sans même chercher à comprendre quel obstacle leur pensée a du réussir à franchir.

En outre, en entrenant une telle attitude, il faudrait aussi se poser la question: que penserons de nous ceux qui viennent après nous?

 

Maintenant, ayant dit cela, il faudrait savoir adopter une autre attitude, à la fois vis a vis de ce que l'on sait de l'histoire et, en même temps, vis a vis de l'histoire que l'on est en train de créer.

 

Prenons un exemple concret du mépris que certains peuvent être tentés d'avoir envers nos ancêtres: le jugement porté sur la Foi.

Partons de constats simples:

Il est notoire que le regard que nombre de concitoyens portent sur la Foi de ceux qui nous ont précédé est un regard de jugement plutôt condescendant  faisant passer nos ancêtres pour des gens pas assez éclairés.

Ce jugement étant d'autant plus assumé qu'il se base sur la théorie d'une évolution continue de la conscience de l'homme (en d'autres termes:" je suis plus malin que ceux qui m'ont précédé").

 

Pourtant, encore à notre époque, il est aisé de constater que l'homme se rapproche de Dieu lorsqu'il sent la fin s'approcher.

Il est tout aussi facile de constater que les progrès scientifiques considérables ont permis, et permettent de plus en plus, à l'homme de défier le temps et la mort, à tel point que l'homme finit par en oublier qu'elle peut survenir à n'importe quel moment de sa vie: l'homme actuel veut sortir la mort de sa vie et la reléguer à un temps qu'il veut avoir choisi... le plus tard possible.

 

On comprend bien que tel n'était pas le cas de nos ancêtres qui acceptaient plus tacitement de vivre avec la mort ( notamment en regardant l'exemple frappant des emplacements des cimetières situés volontairement au centre du village pour pouvoir vivre avec ses morts et leur laisser la place qui leur est due parmi les leurs), cette conscience aigüe que la mort peut emporter l'homme à chaque instant de la vie à travers les aléas de la vie amenait certainement plus les hommes a réfléchir à ce qu'ils sont, ou ils vont et ce qu'ils vont laisser aux générations futures à l'instar de ce qu'ont fait leurs ancêtres pour eux, et finalement à vouloir préparer leur devenir par delà la mort... Se poser des questions d'homme tout simplement.

 

La question de la mort envisagée comme une éventualité entrainant donc systématiquement la réflexion sur l'au delà et renvoyant aussi par conséquent à la possibilité de l'existence d'un dieu...et finalement à la possibilité de l'existence de Dieu, donc à la Foi.

Il ne s'agit pas par là de dire de manière trop simpliste que la peur de la mort, et elle seule, incite au sentiment religieux, mais juste de constater que l'éventualité de la mort inscrite dans la vie quotidienne peut inciter l'homme a plus de réflexion sur ce qu'il est et sur le sens de sa vie.

Ainsi, il est alors permis d'appréhender la Foi de nos ancêtres autrement qu'en prenant le simple point de vue que l'on finit habituellement par nous donner: l'obscurantisme, l'ignorance ou encore la soumission.

 

Par ailleurs, nos ancêtres vivaient, comme nous, dans la dépendance du témoignage des autres, vivants ou morts.

Alors, pour ce qui est de nos ancêtres, on comprend bien ce que cela veut dire, traduit en d'autres termes plus en adéquation avec la vision moderne: on leur disait ce qu'ils devaient penser et leur pensée se conformait à cela.

 

Maintenant, si je dis que c'est exactement la même chose pour nous, on se sent plus choqué...

Et pourtant c'est bien la réalité de notre quotidien, surfer sur internet, c'est bien emprunter la pensée des autres sans pouvoir nécessairement vérifier la véracité d'une information sauf si la démonstration est donnée, mais bien souvent celle-ci fait appel à des notions qui elles-mêmes devraient être démontrées, la réalité de notre monde étant complexe. Reconnaissons simplement que même le plus bel intellect du monde est incapable de supporter à lui tout seul toutes les démonstrations attestant de la véracité de la somme des savoirs engrangés par l'humanité. A partir de là, il faut accepter fatalement et humblement, qu'à l'instar de ceux qui nous ont précédé, nous vivons dans la dépendance du témoignage des autres, vivants ou morts, quelque soit le sujet.

 

Ainsi, on pourrait dire que la relativité n'est pas qu'un thème dédié à la physique, puisqu'elle est partie prenante de la vie d'un homme: comment peut-on juger de ce qui est juste, puisque l'on ne peut pas soi-même démontrer que ce que l'on pense est juste sans faire appel à une confiance plus ou moins éclairée envers le témoignage des autres et donc risquer que l'information qui a été reçue ne soit pas forcément juste?

 

La somme de savoir de l'humanité est trop importante pour n'être supportée que par un seul homme, cela doit donc nous inciter à regarder le monde d'une manière différente et à mesurer l'importance que la relation avec les autres a dans notre vie.

 

Ensuite, cela devrait nous apprendre à respecter tout témoignage reçu et à le traiter avec équité, même lorsqu'il ne convient pas aux canons de la pensée actuelle: la foi vécue par nos ancêtres était aussi une conséquence de cette confiance envers le témoignage reçu, et cette confiance n'était pas plus absurde que celle que l'on peut faire de nos jours envers certains climatologues dont on ne comprend pas la démonstration voulant attester de la véracité des propos tenus.

 

Pour conclure, il vaut mieux se poser des questions, chercher à comprendre, veiller et se surveiller, et ne pas écarter trop hâtivement le passé et le témoignage de ceux qui ont vécu avant nous, plutôt que de vivre dans le simplisme, là est me semble-t il la juste vision pour avancer...

26 juin 2010

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22 juin 2010

l'adulescence

Juste un mot pour parler d'une plaie de notre société: l'adulescence!

 

L'adulescence, c'est juste le syndrome de Peter Pan: le refus de grandir, le refus de la maturité, le refus de la raison... le refus de l'age adulte.

 

En fait, l'adulescence est le complément bien mérité d'une pré-adolesecence de plus en plus précoce qui elle même pose de plus en plus de problème aux parents.

Il fallait bien payer pour ça, non? la note est doublée...

 

Bizarre... étant plus jeune, je me souviens avoir toujours couru après cette idée que lorsqu'on est grand on peut repousser les limites, on peut vraiment devenir libre, avec enthousiasme au fond de moi je pensai: Grandir rend libre.

Oui, j'ai couru derrière cette idée, faisant de l'age adulte un age parfait, un age d'accomplissement.

Comment peut-on oublier que l'on a passé toute sa prime jeunesse a vouloir "être grand", à détester entendre tu feras ça plus tard quand tu seras grand ou pire encore à s'entendre dire qu'on est pas assez mur pour comprendre?

 

Puis vient le tournant paradoxal, on aspire tant à devenir adulte, à avoir des droits, de l'argent, du pouvoir et de la liberté qu'on en oublie le pendant naturel de cette nouvelle conquête: le devoir et la responsabilité qui ne peuvent être mis de coté dans une vie d'adulte assumée.

Alors, pour vraiment devenir adulte, il faut que ce lot soit intégralement accepté, porté au fil des jours, assumé pleinement (plus souvent comme un fardeau indispensable) et que, finalement, on finisse par oublier qu'à une autre époque d'insouciance, il en fut tout autrement et que ce n'était pas si mal que ça...

 

Voilà ce qu'est l'adulescence: l'oubli, le refus de ce qu'est "être adulte", vouloir malgré les ans, conserver son insouciance, être incapable de murir et de se prendre véritablement en charge et encore moins être capable de prendre en charge d'autres personnes, vouloir appuyer sur le bouton "pause" au moment de la vie étudiante et espérer ne jamais avoir à ré-appuyer sur "play".

 

Un esprit d'enfant adolescent mi-naïf mi-rebelle dans un corps d'adulte, une volonté tendue vers le droit à, un dos tourné à la responsabilité, c'est l'adulescence.

 

Loin d'être uniquement l'image caricaturale d'un Tanguy qui vit encore chez ses parents passé la trentaine ou encore d'un soixante-huitard attardé et déconnecté de la vie qui n'en finit pas de refaire mai soixante huit (l'adulescence ne serait-elle pas un fruit de de 68?), l'adulescence revêt bien d'autres formes: c'est en fait tous ces petits regrets, ces petites concessions que l'on désire s'accorder, toute une nostalgie d'un monde fantasmé (encouragé par une certaine vision de notre société faisant croire à une espèce d'age d'or: un age sans limite, sans contrainte) qui témoignent d'un certain refus de grandir.

 

Du coup, il faut que quelqu'un soit responsable pour soi à la place de soi, sans quoi, évidemment, tout se casse la figure...

Ce peut être bien sur les parents qui continuent à prendre ce rôle, mais pourquoi ne serait-ce pas la société après tout? l'Etat pourrait bien faire office de responsable, ça simplifierait bien la vie: qu'il s'occupe du logement, qu'il permette de bien manger, qu'il s'occupe aussi des enfants (...si j'en ai parce que je ne me suis pas bien protégé, sic!), des voisins qui cassent les pieds aussi, que l'Etat  soigne les contrariétés et adoucisse les difficultés... et puis, si l'on décide d'être différent, on doit aussi avoir  le droit d'être valorisé et soutenu dans sa différence, que l'Etat le fasse savoir, et que le s autres n'empêchent pas d'être et d'avoir ce que l'on veut comme on veut... L'adulescence ne peut supporter d'avoir à gérer certaines contingences ou contradictions.

Mais surtout, que l'Etat ne vienne pas casser les pieds avec toute sa législation, ses devoirs, etc...  étant considéré comme un adulte, on a le droit d'être libéré de ce type d'entrave...

Et le pire dans tout ça, c'est bien que la société suit souvent ce raisonnement et parfois l'entraine...

 

Une peur de continuer à grandir après avoir eu l'envie de grandir, lorsqu'on est tout près du grand saut, une peur de perdre le confort d'une situation ou on ne nous demandait rien.

S'accrocher à une utopie d'un monde sans contrainte, un monde d'amour et d'eau fraiche, un paradis pour enfant.

 

Vivre pour soi.

Ne pas prendre d'engagement ou de responsabilité.

 

Aller pleurer dans les jupons de sa mère quand ce n'est pas dans les jupons de sa mère patrie ( parce qu'après tout, sa mère peut parfois se montrer aussi adulescente que soi ce qui ne résout pas les problèmes!), et crier à l'injustice.

 

Se complaire dans l'adulescence, se rouler dedans, boire la coupe jusqu'à la lie et en reprendre une autre, puis une autre... chercher une ivresse, le rêve de ne jamais grandir.

 

Faire fantasmer le monde des seniors qui s'émerveille devant tant d'insouciance et de jouissance, là ou au même age, ils tachaient de surmonter des difficultés qui paraissent parfaitement inintelligibles a l'adulescent moyen et inculte.

 

Et ne rien faire de sa vie.

Ne rien savoir faire... ne rien pouvoir faire.

Un monde adulescent ou rien ne se construit. Un monde adulescent ou on attend que l'autre fasse quelque chose.

 

Si l'on peut assez facilement désigner le début de l'adulescence, on peut en revanche difficilement donner un age de fin, il semble que dans certains cas cela puisse durer longtemps! Même les assauts inéluctables des difficultés de la vie ne semblent  pas réussir à faire descendre certains de nos congénères de leur utopie.

Tant pis pour eux, tant pis pour nous, mais surtout tant pis pour la société qui souffre de cette énième gang-raine. 

Gardons à l'esprit que c'est par l'éducation, notamment à travers l'apprentissage du sens de l'effort, du sens du devoir et du sens de la responsabilité, mais aussi en leur donnant l'exemple d'une vie adulte assumée, que nous pourrons aider nos enfants à ne pas pénétrer dans cette léthargie post adolescente, plaie de notre société qui touche bon nombre de personnes repérables à travers ces petites choses qui font l'adulescence.

 

 

 

 

18 juin 2010

Appel du 18 juin

affiche_appel

14 juin 2010

Plaisir, joie et bonheur

Savons-nous hiérarchiser notre satisfaction?

 

Le plaisir ... une friandise,

La joie ... un émoi,

Le bonheur ... en plein coeur!

 

Le plaisir est petit, il est pour soi, il soulage momentanément d'un désir, d'une frustration... un plaisir est à l'échelle humaine, cela ne répond pas à proprement parler à un besoin mais plutôt à une envie, mais quoiqu'il en soit, il est bon qu'une personne puisse avoir du plaisir: Le plaisir stimule, entraine, divertit... sauf que ce n'est pas une fin en soi: ça ne rassasie pas, ça n'élève pas, ça ne grandit pas l'homme.

Le plaisir n'est donc pas le but ultime de la vie car il est insatisfaisant et inefficace: un plaisir ne peut satisfaire qu'une partie de l'être mais jamais sa totalité: se réfugier dans la recherche insatiable des plaisirs ne rend pas heureux, c'est une sorte de fuite, un refus de combler son être, une volonté d'oubli.

 

La joie va au delà du simple plaisir parce qu'elle se partage, et puisqu'elle se partage elle rend plus heureux que le simple plaisir égoïste, car elle se donne et se reçoit, elle se transmet, se communique, elle fait entrer l'être dans le plaisir de la relation et s'inscrit donc comme un besoin fondamental d'un être humain dédié à la relation. Seulement la joie ne se déclare pas, elle se vit; on ne peut pas décider d'être joyeux, la joie est comme tout autre sentiment: imprévu et fugace, inintelligible et surprenante. La joie doit être perçue comme un cadeau qui nous est fait: il faut préparer son coeur à la recevoir, la désirer, mais on ne peut pas la saisir ni l'ordonner... Elle vient et peut repartir chassée par soi ou par les autres, ou bien par tout autre événement contrariant. La joie est éphémère et involontaire.

 

Le bonheur est plus grand que tout, c'est un état de vie, il est durable, c'est du fond de son coeur que l'on ressent le bonheur mais le bonheur se distille et nourrit tout notre être. Le bonheur rayonne et renforcent celui qui le porte et ceux avec qui ce bonheur est partagé. Le bonheur est une quête: le bonheur se mérite, il n'arrive pas tout seul, il faut de la volonté pour être heureux car le bonheur implique tout l'être. Le bonheur n'est ni une succession de plaisir qui ne pourront jamais combler l'être, ni une somme ininterrompue de joie qui serait une quête absolument utopique et inhumaine. Oui, il faut porter le bonheur, avec sa volonté, avec ses tripes, avec ses propres forces et avec l'aide des autres; oui, il faut pouvoir ouvrir une brèche en son coeur pour le laisser pénétrer et irradier; oui, il faut pouvoir museler son cerveau pour l'empêcher de décortiquer le bonheur. Le bonheur se cherche, le bonheur se vit, le bonheur se porte.

 

Le bonheur est fait pour l'homme: c'est la quête à la fois la plus intime, la plus dure et la plus importante de la vie d'un homme... la quête du bonheur est incontournable et elle est propre à chacun: à chacun de savoir mener cette quête jusqu'au bout sans se laisser leurrer par les petites satisfactions de la vie.

Il est difficile de mesurer son bonheur, de le vivre pleinement, mais c'est lorsque le bonheur nous échappe ou lorsqu'on arrive au seuil de la mort que l'on peut enfin analyser et comprendre ce que l'on a vécu et voir les fruits de nos efforts dédiés à cette quête et pouvoir dire finalement j'ai été heureux.

10 juin 2010

Bodicea

6 juin 2010

La liberté

"Homme libre toujours tu chériras la mer (...)" Baudelaire

On comprend bien à travers ce verset ce que l'auteur a voulu manifesté: la mer n'est pas un espace d'enfermement mais un espace de liberté et d'émancipation pour l'homme, toutefois pourquoi l'expression homme libre?

 

Pourquoi la liberté nous passionne-t elle tant? 

 

Pourquoi un  tel attachement?

 

Tant au sens philosophique du terme, qu'au sens familier, entendu comme pouvant être le carburant de l'être humain, comme ce qui peut lui permettre d'avancer en fin de compte: la liberté est-elle l'essence de l'homme?

 

Avant d'aller plus loin dans le rappel d'une sagesse trop universellement connue, demandons-nous plutot, ce qu'est la liberté ?

 

Et d'abord: n'est ce pas une liberté qu'on nous impose?

Assurément, on comprend bien qu' imposer une liberté n'est pas vivre la liberté... Pourtant, n'est ce pas ce que martèle la société : Vous êtes libres...  entendu comme vous pouvez faire ce que vous voulez, vous avez "le droit de" et surtout vous avez "le droit à"... et encore, devriez vous en être reconnaissant à ceux qui vous le donne!

 

La liberté ne se déclare pas, elle ne s'impose évidemment pas, sans quoi, on la perd: après tout dans ma souveraine liberté j'aurais bien le droit de refuser cette liberté, et c'est bien ce qui finit par arriver pour certains... on comprend bien l'absurdité d'une telle situation quand on la décrit comme ça, et pourtant, au quotidien on n'en fait pas de cas!

Evidemment, on le comprend: la liberté se gagne.

 

La liberté est en germe au fond de chacun des hommes: c'est une graine semée dès la naissance qu'il faut savoir faire grandir tout au long de sa propre vie.

 

La liberté est un combat de tous les jours, elle n'est pas la fête qu'on nous promet pour un lendemain qui ne viendra jamais: elle est le fruit d'un effort volontaire que je décide de faire aujourd'hui: je décide d'être libre, personne d'autre ne peut le dire à votre place.

 

Cette liberté que je propose de vivre n'est évidemment pas un "droit de" ou "un droit à" livré par la société, car si tel était le cas elle ne serait pas gagnée, elle serait reçue.

 

C'est une liberté de choisir, dans laquelle le "je" prend toute sa place.

C'est une liberté de décision, de volonté et de conviction qui en appelle à notre intelligence, notre esprit et notre coeur.

C'est une liberté de conquérant, avec ses difficultés à dépasser, ses embuches à franchir, ses travers a déjouer.

La vraie liberté est pure et attrayante.

 

La vraie liberté est humanisante, elle répond au désir le plus intime d'un homme: avoir le contrôle de sa vie, en respect avec son être le plus profond, en respect avec sa dignité.

 

La vraie liberté vécue au fil du temps est une prédispoition indispensable à la paix intérieure, la paix du coeur.

Cette liberté peut se vivre n'importe ou, n'importe quand... elle est à vous, elle est par vous, elle est de vous!

Pourtant elle ne peut pas ignorer la vie qui nous entoure, elle s'affranchit des circonstances de la vie, elle les surmonte! C'est une liberté héroique!

 

Cette liberté, pour qu'elle devienne fertile et pour qu'elle n'entrave pas notre attente d'être en quête de l'autre, ne doit pas être enfermée en soi, elle doit s'orienter vers la vie qui nous entoure, elle doit s'exprimer vers les autres, pour soi et pour les autres, malgré les autres...

 

Ce n'est pas une liberté de voyou désinvolte: c'est une liberté qui s'ouvre aux autres, qui se partage aux autres, qui respecte l'autre comme un autre être humain qui est lui aussi épris de liberté.

 

Si ma liberté prend soin de moi, elle doit aussi prendre soin de l'autre, car j'ai autant besoin de lui que lui a besoin de moi, car j'ai autant besoin qu'il me respecte, qu'il respecte ma souveraineté sur moi-même, que lui en a besoin pour rester libre.

 

Y compris dans mes engagements, la liberté s'engage, mais pour qu'elle soit parfaite, elle ne doit pas être aliénée par l'engagement, elle doit continuer à vivre et à s'exprimer en totale indépendance et ce malgré l'obligation de l'engagement, mais cela ne veut pas dire que vivre la liberté autorise tout, cela veut simplement dire que la liberté aliénée par l'engagement réduit la souveraineté de l'individu: ainsi, la vérité de l'engagement risque d'être mis en cause, l'engagement risque donc de devenir caduque!

 

Vivre la liberté dans l'engagement, dans un souci de vérité vis a vis de soi et de sa contrepartie est indispensable.

 

La liberté doit être exprimée, il appartient alors à chacun de se révéler, et de faire en sorte que l'engagement soit pérenne tout en sauvegardant sa propre liberté. La liberté ne se réduit encore une fois pas qu'à "un droit à", en l'occurrence, un droit à laisser tomber son engagement, elle est une expression intime de l'être profond, et en s'exprimant elle manifeste un besoin de respect qui n'est pas incompatible avec l'engagement.

 

Finalement il s'agit d'obtenir une véritable liberté d'être face à une liberté d'avoir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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