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Transmissions d'un papa marin
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3 mars 2010

Bien commun en péril

La société telle qu'elle existe actuellement détruit à petit feu le concept de bien commun.

De la dignité, de l'unité et de l'égalité de toutes les personnes découle avant tout le principe de bien commun, auquel tout aspect de la vie sociale doit se référer pour trouver une plénitude de sens.
Le bien commun est un ensemble de conditions sociales qui permettent tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée.

Le bien commun ne consiste pas dans la simple somme des biens particuliers de chaque sujet du corps social. Etant à tous et à chacun, il est et demeure commun, car indivisible et parce qu'il n'est possible qu'ensemble de l'atteindre, de l'accroitre et de le conserver, notamment en vue de l'avenir.

Une société qui, à tous les niveaux, désire véritablement demeurer au service de l'être humain, est celle qui se fixe le bien commun pour objectif prioritaire, dans la mesure ou c'est un bien apppartenant à tous les hommes et à tout homme.
La personne ne peut pas trouver sa propre réalisation uniquement pour elle-même, c'est à dire indépendamment de son être "avec" et "pour" les autres.

Pour garantir le bien commun, le gouvernement de chaque pays a pour tâche spécifique d'harmoniser avec justice les divers intérêts sectoriels.                                 
                                                                                                  Doctrine sociale de l'Eglise catholique

L'expression des groupes minoritaires qui font partie de notre société n'est pas un mal qu'il faut dénoncer, il manifeste à la fois la liberté d'expression et l'intelligence d'une nation qui se pose des questions pour essayer de garantir le bien commun pour tous.

En revanche, les pressions de groupes minoritaires visant l'obtention à tout prix d'une loi ou au contraire son empêchement nuisent au bien commun car elles anéantissent la garantie que chacun puisse être écouté équitablement en vue d'un juste équilibre.

Sondages, lobbying, communautarisme, individualisme portent en eux la destruction du bien commun, ils ne sont que le reflet d'une pseudo démocratie qui s'aveugle, oubliant que la gestion du bien commun passe par la justice, c'est à dire le droit à la vérité dans son ensemble et non qu'à une petite part de vérité.

Un procés en justice est long, on essaie normalement de tout prendre en compte pour être sur que la décision de justice soit la plus proche de la Justice et de l'impartialité, de ce qui conviendra au mieux pour l'intérêt de chaque partie... et donc aussi pour le bien commun.

Il doit en être de même pour la gestion du bien commun, si certains savent se faire entendre à grand renfort de tambour, il faut aussi savoir entendre ce que les autres ont à dire, pour pouvoir trancher équitablement et manifester ce qui rend justice à toute la société et non uniquement qu'à une partie minoritaire de la société.

Les lois de notre société n'obéissent plus pour une large part qu'aux désirs minoritaires, communautaristes, individualistes. Elle ne se font plus à l'éclairage de la raison, mais plutôt sous le coup de l'émotion.

Le lobbying s'est installé sur les bancs de la république pour le meilleur et surtout pour le pire, car il est la manifestation du retour à la loi de la jungle, c'est à dire la loi du supposé plus puissant, la loi de celui qui impressionne le plus...

Les sondages trahissent la nation, ils font et défont les modes de pensée aux dépens de la pensée réelle... summun de la perversion, ils finissent par "auto-persuader" l'individu de ce qu'il doit penser.

Pour finir, la subsidiarité est abandonnée, on n'y croit plus, on ne lui fait plus confiance... avec la perte de la subsidiarité suit la perte du bon sens, celui-là même qui aiguille le sens du bien commun.
La dé-responsabilisation désimplique l'individu du débat publique, elle l'infantilise: l'individu finit par se comporter comme un enfant qui veut son jouet ou manger tout de suite, l'enfant qui vole l'objet de son petit camarade parce qu'il en a envie, l'enfant qui pleure parce qu'on ne s'occupe pas de lui.

La justice doit exister, la vérité doit être défendue, le bien commun mérite qu'on se batte pour lui... pour nous même! Puisque les règles du jeux ont malheureusement été changées, il faut donc savoir se mobiliser pour restaurer et maintenir l'équilibre indispensable à la gestion du bien commun.

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