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Transmissions d'un papa marin
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20 mars 2010

l'homme est un animal spirituel

Pourquoi s'étonner ou renier l'animalité de l'être humain?

Au sein même du ventre maternel, le processus de "fabrication" de l'être humain nous rappelle notre attachement à la nature et notre place dans l'évolution: d'abord simple cellule, puis amas de cellule, puis petit "têtard", puis bébé... au fil des jours, l'histoire de la fabrication de l'homme fait mémoire de l'évolution de la vie sur terre jusqu'à son parachèvement qu'est l'Homme.

Les psychologues nous parlent des différents modes de fonctionnement du cerveau:reptilien, mammifère et humain, manifestant par là notre pleine inscription dans l'évolution animale.

A travers l'histoire de l'évolution animale, les mammifères sont devenus contre toute attente la classe triomphante dont l'homme est le produit ultime.

L'être humain manifeste les caractères propres à la classe à laquelle il appartient, pourquoi alors ne pas reconnaitre et accepter ce qui nous rattache à notre famille?

Nos pulsions animales qui peuvent être conditionnées par nos poussées hormonales, mais qui peuvent aussi être ancrées dans la culture de notre classe animale sont légitimes et ne doivent pas être combattues ou ignorées, mais elles sont appelées à être ordonnées pour que nous puissions nous humaniser.

Les comportements instinctifs de l'homme et de la femme manifestent notre rattachement à la famille des mammifères: l'instinct maternel qui puise ses sources dans l'allaitement en est un parfait exemple, l'instinct de chasseur solitaire chez les hommes en est un autre, le fameux sens relationnel féminin est encore un autre exemple... Sans nous en rendre compte, nous manifestons à travers nos penchants naturels, notre relation intime à notre nature et notre culture mammifère.

Pourquoi s'étonner de la ressemblance que d'autres mammifères ont avec nous, jusque dans certains comportements qui sont communs avec les nôtres?

Cependant, l'Homme doit transcender sa nature animale: il doit aller au delà de sa nature de simple mammifère, parce que l'Homme est le résultat de l'union de la classe dominante du monde animal et de l'esprit.

Peut-on nier l'esprit de l'homme? peut-on nier la spiritualité de l'homme? alors même que la question se pose, la réponse est trouvée: se poser des questions, c'est bien manifester la raison, l'esprit au travail. Quel autre animal se pose des questions?

L'union ne se fait pas sans difficulté, le désir d'absolu de l'esprit se heurte aux besoins de l'animal. Mais c'est seulement à travers l'harmonisation de cette union que l'Homme peut trouver son humanité: ni simple animal, ni simple esprit.

Cela demande bien sur, beaucoup d'effort pour s'humaniser: savoir ordonner ses pulsions, son instinct pour être en accord avec son esprit. En outre, lorsque c'est mal géré, cela peut devenir source de tension intérieure.

La conscience de l'homme va alors pouvoir s'éclairer à une double lumière : l'instinct animal de conservation de l'espèce et la raison qui aboutissent à la connaissance du bien et du mal, connaitre ce qui est bon et ce qui est mauvais pour soi.

Au fond de nous, nous savons ce qui est bon pour nous et nous savons que ce qui est bon pour nous est bon pour l'autre: c'est ainsi que l'homme développe la sagesse qui va lui permettre de se structurer, de pouvoir harmoniser sa double nature.

La morale est un fruit collectif de la sagesse des hommes qui permet alors à l'homme de se construire: elle ne lutte pas contre l'homme animal, elle cherche à le réconcilier avec l'homme spirituel.

C'est ainsi que pour pouvoir devenir pleinement humain, il faut d'abord accepter de se reconnaitre comme un simple animal, pour pouvoir ensuite chercher à gouverner sa vie selon la sagesse qui nous élèvera au dessus du monde animal en faisant le lien entre la chair et l'esprit dont nous sommes constitués à parts équitables.

En conclusion, vouloir être un homme c'est accepter de domestiquer son animalité, c'est à dire lui accorder sa place dans notre vie tout en la maitrisant.

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